Je crée aujourd’hui une nouvelle catégorie qui me fera, sans doute, entrer dans la catégorie “vieux cons” par mes lecteurs ici. (ndlr: j’avais appelé cette rubrique: “c’était mieux avant”). Mais ce n’est pas franchement pour ceux qui le pensent que j’écris.
J’écris plutôt pour mes petits enfants. Je serai peut être encore là quand ils sauront lire, mais sait t’on jamais.
Et quand bien même, d’autres viendront bien après moi, leurs enfants de leurs enfants … mon blog ne doit pas mourir ;-). Quel souvenir auront-ils de leur arrière grand père sans cela ?
Aussi, je veux leur dire ce qui me réchauffe le coeur, presque 50 ans après. Je veux leur dire que mon monde, quand j’avais leur âge était bien différent (déjà de l’actuel). Meilleur sur de nombreux points et ce n’est pas faire preuve de nostalgie que de le dire mais juste de pragmatisme. Pragmatisme aussi de reconnaitre que le monde actuel n’a pas progressé que dans le mauvais. Beaucoup de bonnes choses existent et chers petits, vous ferez encore mieux. Vous ferez mieux si vous ne refaites pas les erreurs que nous avons faites avant vous. Ne rêvez pas de changer le monde sans déjà commencer par vous comprendre, vous accepter, vous changer vous même.
Le monde actuel (et sans doute le votre) est rempli de pièges. La manipulation, le cynisme, la haine, les peurs sont aussi bien plus présentes qu’avant. Fort heureusement les (bons) exemples existent toujours, mais ils sont plus noyés dans le bruit et donc moins visibles.
Je pense aussi aux enfants de cités. Ceux qui n’ont pour horizon que le gris de leurs tours, les cris en bas, les parents plus ou moins là, la violence, les mots durs, la peur quotidienne, le besoin “d’appartenir” à un groupe, une bande. Avant j’avais beaucoup de solutions pour la plupart des problèmes.
A ce stade, de la violence et de la haine surtout, je ne vois plus. Je sais que cela passe par l’éducation et j’espère beaucoup du ministre actuel qui semble ENFIN tenir la route à ce ministère clé. Mais quel temps perdu. Quelle erreur d’avoir négligé tant de ministères essentiels qui devaient s’occuper sérieusement des sujets critiques : les jeunes, les vieux, la santé, l’environnement, la défense même …
Mais c’est un autre sujet.
Alors pour que rien ne disparaisse, je vais vous parler d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre. Celui où tous les ans, on était heureux de se retrouver devant la télévision, le mercredi et pour Noël, cela démarrait par :
Cela vous parait désuet et je vais vous surprendre … 45 ans après, cela me fait “chaud au coeur”.
C’est Cyrille de Lasteyrie, alias Vinvin qui m’a permis de replonger dans ce temps.
Comme lui, je n’aime pas beaucoup ce sentiment des fêtes “obligées”, le 1er janvier, le 1er mai, les festivités et la liesse décrétée …
Mais Noël c’est différent. Pour moi Noël, c’est la fête de Jésus et c’est une fêtes d’enfants. Enfants d’aujourd’hui, enfants que nous étions hier et que nous sommes encore, quelque part. C’est la seule fête joyeuse du temps qui passe. Yet Another one … Comme Cyrille le dit “J’aime Noël pour le rendez-vous qu’il apporte avec ceux qu’on aime, surtout quand ils sont de moins en moins nombreux”.
Il faut avoir beaucoup perdu pour le comprendre.
Compliqué alors de ne pas tomber dans la nostalgie, les regrets. Regrets de ne pas avoir fait plus, mieux. De ne pas avoir pu être partout en même temps. D’avoir privilégié d’autres choix. De savoir certains seuls, malheureux, en souffrance. Compliqué que de vous expliquer mes chers petits tous ces sentiments mélangés … cela doit être cela le partage ?
Partager ce que l’on a, qui n’est pas que de l’argent ou un cadeau acheté pour l’occasion. Partager un moment, une présence vraie. Partager une pensée. Partager son humanité. L’esprit de Noël ?