
Effectivement les images sont éloquentes mais moins que les commentaires où chacun campe dans son camp. Rien de surprenant mais malheureusement bien triste. Les policiers et la droite en général soutiennent leur collègue. Logique et normal. La presse a sensation essaye de faire … sensation. Business as usual: normal. Et la gauche, en mal d’éléments d’opposition essaye, comme toujours, d’exister en étant contre. On dirait même un jeu. Comment être en opposition de tout contre toute logique, contre toute evidence ? Comment toujours dire et faire le contraire de ceux que l’on “combat”, au mépris du bon sens, du respect, du vivre ensemble et de l’amélioration d’un présent parfois difficile ?
Voilà comment les évènements se sont déroulées …
Je passe sur l’intérêt, les objectifs et les effets de bord absolument négatifs de ce genre de manifestation. Vous allez me dire: non mais quand même il y a des violences policières … tu le nies ? alors tu le cautionnes ? donc il ne faut rien faire, rien dire ?
Je dirais juste: comment peut-on osciller entre “j’ai embrassé un flic” et “je viens pour casser du flic” (sic) ? Toujours ce coté binaire et simpliste de la société. Passons. Mais peut être, mettez vous juste 1 minutes à la place des occupants de la voiture. Pourriez-vous dormir tranquillement ce soir ?
Et voilà où l’on en est réduit … escorter les policiers. Regardez l’état de la voiture. Imaginez l’intérieur, il y avait des humains dedans. Cela aurait pu être votre frère, votre père, votre ami … Est-ce cela le pays dans lequel vous voulez vivre ? un pays ou la bêtise se dispute à la haine et l’instrumentalisation ?

Et comme le pire n’est jamais suffisant, il faut que certains s’engouffrent. Sandrine Rousseau la première, dans la sur-enchère. Rien de surprenant. Elle ne connait pas la situation. Elle n’y était pas. Elle n’a rien vu mais elle a tout compris. “Ce geste (du policier) est inadmissible”.
Et la télévision est bien faite, il faut des points de vues différents, fabriquer de la polémique, donc du temps d’antenne et trouver justification à l’inimaginable, quitte à donner la parole à n’importe qui :
Plutôt que jeter toujours la pierre sur l’autre, j’ai plutôt tendance à me dire, qu’est ce que j’aurai fait moi … aurais-je fait mieux (que le policier, pas l’énergumène en t-shirt vert) ? pire ? Et ensuite, je me dis … non mais ces donneurs de leçons (l’énergumène), au chaud de leur plateau télé, du haut de leur expérience qui sent encore le lait maternel, ils auraient fait quoi ?
Et puis ensuite je me dis … et maintenant, on fait quoi ?
De mon coté, voilà ce que j’en pense :
1/ Cette manifestation était ridicule et toute personne normalement constituée le savait. Elle ne fera pas changer ce qui doit l’être, bien au contraire. Elle ne fait que renforcer ce qu’ils sont censé combattre au final, car cela attise le clivage et la haine, source de certains mouvements politiques.
2/ L’odieux l’emporte sur la bêtise et la lâcheté. Ces gens n’attaquent jamais seul et toujours par derrière. Ces images où la police est obligée de fuir sont insupportables car on légitime une sorte de sentiment d’impuissance et l’idée que leur violence serait la plus forte et la seule possible.
3/ Il nous explique qu’il y a un problème de formation … sur un mauvais sujet et en ne connaissant rien à rien. Il y a effectivement un sujet qui peut être un problème, concernant la formation et principalement la maitrise des armes à feu, oui. Mais ce n’est pas le cas là.
On y reviendra plus longuement, mais en l’occurence il est faux de dire que les policiers sont mal formés. Pas assez, pas suffisamment certainement, pour de trop nombreuses personnes qui ne demanderaient que cela. Faute de temps, faute de moyens, faute de compréhension de leurs instances supérieures. Maitriser une arme à feux, comme une arme de poing, c’est au bas mots plusieurs milliers de cartouches par an qu’il faut tirer. Le programme minimum pour conserver sa qualification, c’est 3 tirs de 30 cartouches. Certains ne le font même pas. Résultat, pensez vous qu’ils font n’importe quoi avec leurs armes ou que justement, ils savent toutes les conséquences qui découlerait d’un usage mal maitrisé ? N’hésitent ils pas alors à juste les toucher, parfois jusqu’à risquer leur intégrité physique et leur vie ? Les exemples sont nombreux.
Revenons au sujet de la formation. Pour information, une boite de 50 cartouches, c’est entre 15 et 20€ … Qui, à part les unités spécialisées, à le budget de 1.200€ à 2.000€ par an par policiers pour s’entrainer correctement ? On fait le calcul ? C’est au bas mot 300 millions juste pour les munitions PAR AN, (et comme la France n’a jamais considéré correctement son industrie de La Défense et par exemple la fabrication de munition …) considérant 225.000 policiers / gendarmes et 25.000 policiers municipaux. Mais ce n’est pas tout: une séance d’entrainement tous les mois, 1 heure minimum … et où ? 250.000 personnes à “passer”, aucune chance avec les structures actuelles. Il faut construire.
Alors, oui un policier, qui veut se former et être plus “sûr”, peut le faire, mais forcement sur son temps et avec ses propres moyens. Et cela existe, bien sûr. Mais ne vont ils pas être dénigrés et traité de fachos, “amoureux des armes” et prêt à toute violence, légitime ou moins par ceux qui font commerce de tout salir ?
4/ en l’occurence ici, il n’y a pas de problème de formation. Le policier qui sort montre qu’il a très bien réagit car il a de nombreuses fois évité le pire. Bravo à lui. Nul doute qu’il sera inquiété mais pas sanctionné, car il a évité :
- le pire pour ses collèges et pour lui,
- le pire pour ceux qu’il aurait pu neutraliser,
- le pire pour les effets de bords toujours possibles,
- le pire pour l’image de la police qui aurait été clouée au pilori s’il avait du tirer,
- et enfin le pire pour l’image de la police si rien n’avait été fait. A un moment il faut dire que cela suffit. Quand les limites sont plus que franchies, il ne peut pas ne pas y avoir réaction. Dans d’autres pays, la sanction aurait été immédiate et à la proportion de violence subie, voire pire.
5/ Et une fois de plus, je suis heureux de ne pas avoir eu à vivre cela car je ne suis pas du tout certains que j’aurais conservé le sang froid du policier. Et je me dis qu’heureusement qu’il ait pu “calmer” la situation sans qu’il n’y ait eu plus de provocation. Mais que se passera t’il le jour où cela ira plus loin ?
Car forcement un jour cela ira plus loin. A souffler sur les braises, ils sont en train de fabriquer des martyrs, comme les terroristes, qu’ils pousseront en avant et s’étonneront ensuite. Ils diront qu’il n’ont jamais donné instruction. Ils seront semblent de s’indigner mais ils savent très bien ce qu’ils font. Regardez l’imbécile sans masque qui vient se joindre au cortège des professionnels de la violence. On sent le type désoeuvré et manipulé. A peine motivé. Un peu honteux … allez, juste un petit coup sur la portière pour montrer que j’existe. Un petit coup dans la roue … C’est ce type là qui m’inquiète le plus. Le type manipulé qui se cherche l’excuse à son mal-heure. C’est forcement de la faute des autres … Macron, la société, la police, la canicule, l’autre. Toujours l’autre.
On fait quoi alors ? A un moment, il faut choisir et réagir. New York était gangrenée par la violence, la prostitution et la drogue. New York a été “nettoyé”. Faut lien arriver là pour de nombreuses villes en France ? Y êtes vous prêts ou faut il que cela aille encore plus loin ? Quand on vous tire dans vos murs et que quelqu’un meurt … on fait quoi ?
J’espère à ce moment que la société dans son ensemble ne pensera pas “violence policière” … elle ira chanter avec Renaud :
Et vous, vous en pensez quoi ?